- cuistot
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• 1894; de cuistance♦ Fam. Cuisinier professionnel. Le cuistot d'une cantine, d'une caserne. Chef cuistot.⇒CUISTOT, subst. masc.Arg. milit. Cuisinier attitré d'une unité. À midi le cuistot nous préparait des tambouilles odorantes et copieuses (VIALAR, Morts viv., 1947, p. 173) :• ... il se perd dans des projets de réformes d'ordre militaire où il est expressément convenu que « tous les mecs seront cuistots, chacun son tour » et qu'ils seront condamnés « à bouffer de leur tambouille au lieu de se les caler avec des frites, parce que comme ça ils mettront un peu plus de goût à préparer la cuistance des poilus ».DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, p. 77.— P. ext., fam. Cuisinier d'une collectivité. Les cuistots du « France » resteront français (Est Républicain, 28 oct. 1977, p. 19).Prononc. et Orth. :[
]. Var. cuisteau (Lar. 20e et Lar. encyclop.). Étymol. et Hist. 1914 (ESN. Poilu, p. 195). Dér. du rad. de cuistance; suff. -ot. Fréq. abs. littér. :50.
cuistot, ote [kɥisto, ɔt] n.ÉTYM. 1894; de cuistance.❖♦ Argot. milit. et cour. (fam.). Cuisinier professionnel (surtout dans une communauté). || Les cuistots de la caserne, de la cantine. || Travailler comme cuistot : exercer le métier de cuisinier.0 Il (l'ordonnance) n'avait pas à sa suffisance à la cantine. Voilà mon de Saint-Loup qui s'est amené et le cuistot en a entendu : « Je veux qu'il soit bien nourri, ça coûtera ce que ça coûtera. »Proust, le Côté de Guermantes, Pl., t. II, p. 95.♦ Au fém. Rare. || « Dédette la cuistote » (Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 126).REM. La var. graphique cuisteau est rare.
Encyclopédie Universelle. 2012.